Le Centre Arts et Cultures

LE CENTRE

La Galerie Vallois et le Collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés (Paris 6ème) ne pouvaient qu'être sensibles aux programmes menés par l'ONG Hospitalité et Développement (L'HeD). Cette dernière met en place des programmes de soutien à l'insertion, à l'éducation, à la culture et à la santé en France, au Bénin mais aussi au Cambodge, au Maroc ou encore en Tunisie.

A PROPOS DU CENTRE

Après avoir participé en 2012-2013 au financement de la construction d'une école maternelle à Lobozounkpa sur la commune d'Abomey-Calavi, plus exactement dans l'arrondissement de Godomey, il était naturel pour la Galerie Vallois et le Collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés de poursuivre cette coopération en soutenant les nouveaux projets de l'HeD. La création en 2014 du Centre s'inscrit dans cette coopération. Placé sous la direction de l'artiste béninois Dominique Zinkpé, Le Centre est un espace pluridisciplinaire dévolu à la création contemporaine sous toutes ses formes. Véritable plateforme artistique, Le Centre a vocation à être un lieu de découverte et de partage où artistes plasticiens, musiciens, danseurs et public peuvent se rencontrer et échanger. Enfin, c'est un lieu d'accueil et d'hébergement pour des artistes béninois mais également étrangers qui pourront y rester en résidence pour une durée d'un mois.

L'EQUIPE DE LA DIRECTION GENERALE

 

CELUI QUI A PLANTE UN ARBRE AVANT DE MOURIR N'A PAS VÉCU INUTILEMENT
PROVERBE BÉNINOIS
Le Centre Arts et Cultures

LE CENTRE

Le Centre  est un complexe culturel composé de neuf bâtiments. Il regroupe plusieurs pôles d'activités culturelles sur un terrain de quatre mille mètres carrés offert par la municipalité. 
 

LA BIBLIOTHÈQUE ENTIÈREMENT EQUIPEE

LA BIBLIOTHÈQUE ENTIÈREMENT EQUIPEE

Le Centre  offre à ses usagers  une bibliothèque contenant plus de six mille (6 000) livres de toutes catégories confondues. Aussi  sont installés des ordinateurs portatifs afin de permettre aux usagers de faire des recherches à travers les  technologies de l'information et de la communication. Toujours, dans le souci de satisfaire les usagers, Le Centre a également installé un équipement au sein de bibliothèque, pour visualiser les films.

SALLES D'EXPOSITION

SALLES D'EXPOSITION

Situées dans le bâtiment principal, elles permettent de présenter les œuvres créées par les artistes  en résidence au Centre et d'autres artistes invités. A raison d'une exposition tous les mois en moyenne, le public y découvre les travaux récents de sculpteurs, peintres et dessinateurs de la scène contemporaine béninoise.

LES ATELIERS

LES ATELIERS

Trois ateliers de 25 mètres carrés chacun situés à proximité des maisons des artistes en résidence permettent à ceux-ci de travailler dans les meilleures conditions. Tout en étant indépendant leur agencement permet aux artistes de travailler en synergie les uns avec les autres. Un budget par ailleurs leur est alloué pour l'achat de tout le matériel nécessaire à leur travail.

L'ESPACE SCENIQUE

L'ESPACE SCENIQUE

Le Centre a été conçu comme un lieu de rencontre pluridisciplinaire où arts plastiques et arts du spectacle se côtoient, chacun apportant aux autres sa créativité, son imaginaire, ses talents. Sur une surface de 80 mètres carrés, l'espace scénique accueillera ainsi des concerts, des spectacles de danse, des pièces de théâtre...

LE MUSEE DE LA RECADE

LE MUSEE DE LA RECADE

Parce que la création contemporaine se nourrit du passé, il était naturel de consacrer un espace pour y présenter des objets d'art et d'artisanat anciens, datant tous de la période des Rois du Dahomey. Le Petit Musée de la Récade est un véritable conservatoire de pièces anciennes du Royaume.

LE CAFE

LE CAFE

Ouvert du mardi au samedi, le Café se veut lieu d'échanges et d'amitié, un espace où artistes et visiteurs se rencontrent et se découvrent dans un esprit convivial.

LES MAISONS DES ARTISTES RESIDENTS

LES MAISONS DES ARTISTES RESIDENTS

Trois pavillons indépendants articulés autour d'un jardin central permettent d'accueillir dans des conditions optimales de confort des artistes en résidence au Centre. Ils y restent pour des séjours d'un mois.
 

Actualités


General

ATLANTIQUE /EDUCATION«LA PRATIQUE AU SON» AU CŒUR D’UNE ACTIVITÉ PÉDAGOGIQUE À L’ESPACE «LE CENTRE »

19 FEVRIER 2017

Abomey-Calavi, 13 Fév. 2017 (ABP) - Soixante-dix-neuf (79) élèves issus de l’école Montaigne, accompagnés de six (06) encadreurs, ont pris d’assaut l’espace culturel et artistique «Le Centre» de Lobozounkpa, ce lundi, en vue de chercher une certaine relation entre le son et les œuvres d’art, a confié Mme Sophie Négrier, professeur de Technologie à ladite école.

Ces élèves venus de l’école Montaigne de Cotonou vont mettre en pratique le cours relatif au thème ‘’ Le Son et les ondes sonores’’ qu’ils ont entamé lors du deuxième trimestre de l’année académique 2016-2017 à l’espace culturel et artistique ‘’Le Centre’’ de Lobozounkpa.

Selon Mme Sophie Négrier, après avoir fixé les apprenants sur les notions liées au processus de création du son, les objets qui font le son, l’origine du son, le rapport entre l’instrument du son et qu’est ce qu’on peut construire pour faire du son, il est opportun que ces élèves, en classe de 4ème, viennent à la rencontre du son en liaison avec les œuvres d’art.

C’est ce qui justifie surtout leur présence au Centre de Lobozounkpa, a-t-elle laissé entendre avant de préciser que les élèves ont découvert les œuvres d’art et qu’à travers ces œuvres, ils ont cherché une certaine sonorité.

«Le Centre est un milieu hyper-intéressant à la fois artistique et à la fois pratique dans lequel les élèves pourront tenter des choses, faire du bruit, parce que c’est un lieu très calme », a ajouté Mme Sophie Négrier.

C’est une immersion totale pour ces élèves, poursuit-elle, avant de reconnaître que le Centre est lieu prêt à diffuser le son.

Au cours de leur descente au Centre, les élèves ont visité les différents pôles d’activités à savoir : la bibliothèque, le petit musée de la récade, les salles d’exposition, les ateliers de résidence et l’espace scénique.

A noter que Alma Sauret et Samson Pignon sont les deux étudiants de l’école des beaux arts de Grenoble ayant encadré les élèves sur le médium principal qu’est le son.

Une autre vague des apprenants est attendue mercredi prochain au Centre et puis une séance de restitution des travaux sera effective jeudi prochain à l’école Montaigne de Cotonou.
ABP/RAD/TB
Source :
https://www.agencebeninpresse.info/affiche_depeche.php…

DIFFERENTES-PROGRAMMATIONS

CONCERT AU CENTRE AVEC LA CHANTEUSE KOUDY FAGBEMI

19 FEVRIER 2017

Rendez-vous le samedi 4 mars, dès 20h00, pour le concert de Senam Malo et Koudy Fagbemi ! 

Les tickets seront disponibles en prévente dès cet après-midi auprès de l'équipe du Centre.

General

LA FANFARE EYOBOA AU CENTRE DIMANCHE PROCHAIN

08 Février 2017

Dimanche  prochain à partir de 16h00 au Centre pour la déambulation de la fanfare Eyoboa 

Revue-de-presse

PROGRAMME DU MOIS DE FEVRIER 2017

03 Février 2017

Expositions

EXPOSITION AU CENTRE

03 Février 2017

DIFFERENTES-PROGRAMMATIONS

PROGRAMME DU MOIS DE JANVIER 2017

13 Janvier 2017

DIFFERENTES-PROGRAMMATIONS

PROGRAMME DU MOIS DE JANVIER 2017

13 Janvier 2017


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General

PRÉSENTATION DE VŒUX DE L'EQUIPE DU CENTRE

08 Janvier 2017

DIFFERENTES-PROGRAMMATIONS

INVITATION DE LA CEREMONIE DU VERNISSAGE DE L'EXPOSITION RENDANT HOMMAGE A CYPRIEN TOKOUDAGBA

04 JANVIER

DIFFERENTES-PROGRAMMATIONS

CONCERT AU CENTRE AVEC JEUNE CHANTEUR BENINOIS VANO LE 07 JANVIER PROCHAIN

19 DÉCEMBRE 2016



Résidences d'artistes

VERNISSAGE AU CENTRE: « Mouvements », c’est le Bénin vu par trois artistes !

 

Le centre a accueilli ce vendredi 23 Septembre, le vernissage de l’exposition « Mouvements ». Peinture, sculpture et installation font le menu de cette exposition collective, fruit d’un mois de résidence de trois plasticiens de diverses origines: Psycoffi, Paloma Chang et A-Sun Wu. Ces trois artistes ont matérialisé à travers des peintures, sculptures et installations ce que le Bénin leur inspire.

Des salles d’exposition aux ateliers de résidence passant l’espace scénique, les œuvres des trois artistes captivent tout visiteur. Intitulée « mouvements », cette exposition reflète le quotidien des Béninois dans leurs « mouvements ». Paloma Chang et A-Sun Wu, tous originaires de Taïwan ont focalisé leur attention sur la famille dont l’équilibre en phase avec la nature, dépend de celle de la Nation. En témoigne leurs œuvres réalisées à base de l’acrylique sur bois pour les sculptures de l’artiste A-Sun Wu et l’acrylique sur toile pour les tableaux de la peintre Paloma Chang. ‘’L’arbre familial’’, ‘’La terre du Bénin’’, ‘’la mer du Bénin’’, ‘’ une jolie petite fille’’, ‘’la reine du Bénin’’ sont entre autres leurs œuvres. Les peintures du bénino-français Stéphane Vlavonou alias Psycoffi caricaturent chaque citoyen comme un « Zémidjan man » qui est en quête d’un équilibre, d’une stabilité sur le plan professionnel, matrimonial, social et économique. « Zémidjan man, c’est toi, c’est nous », pour dire que comme les conducteurs de taxi-moto, chaque citoyen se bat et se débat pour aller de l’avant. Son œuvre phare est l’installation dénommée « go slow » pour inviter à la fois à la patience mais aussi à la persévérance. Si les deux premiers artistes ont rendu hommage à la famille, aux hommes et aux femmes en particulier, Psycoffi a rendu hommage aux Zémidjan men. Cette exposition qui ouverte depuis le vendredi 23 Septembre prend fin le samedi 05 Novembre 2016.

Par Henri MORGAN- Journal Le Matin 

Entités» au Centre Arts et Cultures de Godomey : Une exposition de Aplogan, Guillon et de Zossou à voir jusqu’au 15 septembre

02 Septembre 2016

Une exposition collective s’ouvre depuis le vendredi 19 août 2016 au Centre Arts et Cultures de Godomey. Baptisée «Entités», cette exposition est faite des œuvres des artistes Edwige Aplogan, Jérémy Guillon et Gratien Zossou est prévue pour durer  jusqu’au 15 septembre 2016.

Gratien Zossou, Guillon Jérémy et Edwige Aplogan. Ce sont les trois artistes d’œuvre d’art qui sont en exposition au  Centre Arts et Cultures de Godomey. En résidence de création depuis le 27 Juillet dernier au Centre Arts et Cultures de Godomey, ce trio a eu à échanger et travailler en synergie durant leur résidence afin de faire des œuvres lesquelles font l’objet de la présente exposition intitulée»Entités». L’œuvre est un mélange dont la subjectivité est révélée par l’œuvre collective « Rythmiques ». « Entités » est une création de trois générations d’artistes aux parcours différents et aux univers lointains qui matérialisent  la notion de la mémoire dans sa généralité ; une matérialisation qui paraît subjective, mais dans laquelle les artistes ont pris le soin de laisser à la sensibilité du visiteur, la latitude d’interprétation. Dans cette matérialisation, les artistes ont pris la liberté dans l’utilisation des matières, des supports et des thèmes choisis. Des œuvres très éloquentes comme « Prisonnier d’opinion » aux tableaux de couleurs neutres intitulés « Offrande » ou encore « Mondialisation », l’on est séduit à la fois par l’originalité des œuvres et la légèreté et la simplicité avec lesquelles les artistes les ont accouchés. Jérémy Guillon dont les toiles conduisent dans un monde onirique, projette symboliquement les questions relatives à la vie et la nature qui l’animent. Quant à Gratien Zossou, il invite, grâce aux nuances de couleurs, à la lumière et aux reflets de l’eau, à la préservation des espaces lacustres. Pour cette exposition, il présente six œuvres qui rendent hommages à la région de Ganvié. Connue pour ses drapées monumentaux sur des édifices historiques symboliques, Edwige Aplogan s’inscrit plutôt dans une dimension réflexive et ouverte. En plus des œuvres personnelles réalisées sur du papier de ciment et des moustiquaires, évoquant la femme dans sa dimension maternelle, affectueuse et courageuse, Edwige Aplogan surprend par son emballage du Petit Musée de la Récade. Cette installation nommée « Entités flottantes » rend hommage à l’Afrique, aux africains de la diaspora, aux combats qui sont menés et ceux qui restent à mener, explique l’artiste. Mentionnons que cette exposition collective  prend fin ce 15 septembre 2016.

                                      Zoom sur les trois artistes !

Edwige APLOGAN fait partie de cette génération d’artistes internationaux dont le travail interroge le contexte social, l’enfance, la politique et les valeurs endogènes en même temps qu’elle construit par un vocabulaire original et critique. Elle a étudié le droit public à l’université de Paris Val de Marne avant de s’affirmer dans le domaine des arts plastiques en 1990. Depuis 20 années, Edwige Aplogan prétend être Plasticienne. Elle fait de la peinture, sculpture et des installations depuis plusieurs années. Même si ses œuvres ont considérablement évolué, ces quinze (15) dernières années, cela m’en demeure pas moins vrai que, la plasticienne béninoise, se démarque aujourd’hui de ses pairs nationaux. Et ceci, à travers l’utilisation d’une nouvelle matière, qui vient révolutionner son art. Il s’agit du Plexiglas. Cette matière en plastique est soigneusement sculptée par l’artiste en vue de donner parfois naissance à des entités dont l’essence est identifiable dans la culture béninoise.

Gratien Oriyomi Zossou est né le 07 Juin 1948. Il est l’un des précurseurs incontournables de la scène des arts plastiques au Bénin. Sa grande générosité, à travers l’ouverture de son atelier aux autres artistes, fait de lui un grand maître de toute une génération d’artistes contemporains béninois. S’inspirant des faits empiriques de la société, cet artiste, à travers ses œuvres, questionne parfois sur les conditions de la vie des prisonniers, expose son état d’âme face aux mystères de Dieu (via des compositions bichromes et picturales), porte des valeurs aux croyances religieuses. Il fait partie des trois artistes contemporains attendus pour la huitième résidence de création d’art plastique au Centre

D’origine Française, Guillon Jérémy est né le 20 juillet 1988, à La Roche sur Yon. Enfant, il commence à dessiner dès qu’il le peut. Fils d’artisan potier, il apprend le métier avec ses parents et obtient son CAP de Tourneur en céramique. Développant en parallèle des dessins plus personnalisés, il décide de mélanger la terre au fer et se forme au métier de la métallurgie. Actuellement, il consacre tout son temps à la peinture, utilisant acrylique, brou de noix ou encore encre de Chine et travaillant constamment dans l’improvisation.

Par Victorin Fassinou I  La Presse du Jour 

EXPOSITION COLLECTIVE AU CENTRE ARTS ET CULTURES :Entités d’essence et de mémoire de trois plasticiens

28 Août2016

En résidence de création depuis le 27 Juillet au Centre Arts et Cultures de Lobozounkpa, le trio de plasticiens Gratien Zossou, Jérémy Guillon et Edwige Aplogan sont en restitution de travaux depuis le samedi 20 Août 2016. C’est à travers une exposition collective dénommée « Entités » et qui s’achève le 15 septembre prochain.

Peintes sur du papier ciment de haute résistance, reposant sur de la moustiquaire enchâssée, les toiles de la plasticienne béninoise Edwige Aplogan en exposition collective ‘’Entités’’ au Centre Arts etCultures de Lobozounkpa fait l’éloge de la femme. La femme dans sa dimension maternelle, affectueuse, courageuse et combattante se dévoile aux visiteurs. Pour l’artiste, la femme est l’avenir de l’homme et la femme africaine, l’avenir de l’humanité. A travers ses peintures, l’ancienne étudiante en Droit Public de l’Université de Paris Val de Marne, qui aiguise depuis 20 ans ses pinceaux dans le domaine des arts plastiques, exprime à travers des représentations en forme humaine, ses émotions, affirmations et prises de position. Célèbre pour ses drapés monumentaux érigés sur des édifices historiques symboliques, la plasticienne dans une dimension réflexive et ouverte, parachève son exposition par un drapé du musée de la Récade. Membre de la section béninoise de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA), Edwige Aplogan fait partie de cette génération d’artistes internationaux dont le travail interroge le contexte social, l’enfance, la politique et les valeurs endogènes. En même temps, il construit un vocabulaire original et critique. Dans ses prises de position, la plasticienne s’est  notamment engagée sur le conflit Israélo-palestinien ou encore l’Apartheid en Afrique du Sud. Sa démarche oscille entre l’actualité politique et les soubresauts qui agitent le monde contemporain. En France, en Suisse et au Portugal sur le continent européen, en passant par le Brésil pour l’Amérique du Sud et la Côte d’Ivoire et le Bénin en Afrique de l’Ouest ; les œuvres de Edwige sont exposées partout dans le monde. Deuxième artiste plasticien béninois associé à cette exposition, Gratien Zossou. Il est venu préserver à travers ses œuvres, la mémoire des territoires lacustres de son pays. A travers les six toiles en exposition, l’artiste qui considère ses peintures comme des poèmes visuels, rend un vibrant hommage à la Venise de l’Afrique, la cité lacustre de Ganvié. Saisissant les nuances de couleurs, de lumière et les reflets de l’eau, les toiles de Gratien Zossou aspirent à préserver la mémoire de ces espaces avant qu’ils ne soient envahis un jour, de bâtiments pouvant altérer la beauté de ces lieux. Poète, chanteur, comédien et peintre font de l’homme un artiste aux multiples facettes qui a parcouru la Russie, le Nigéria, le Togo et la France. « Prisonnier d’opinion », l’une de ses toiles en exposition est extraite de son médium de prédilection qu’est la peinture. « Chacun d’entre nous est un prisonnier d’opinion », pense l’artiste interrogé sur l’histoire de cette œuvre. D’origine française, Jérémy Guillon, le troisième mousquetaire des ‘’Entités’’ utilise l’acrylique, le brou de noix ou encore l’encre de Chine dans ses toiles de peinture. Sa technique préférée est l’improvisation. En prélude au vernissage de l’exposition le samedi 20 Août 2016, les trois artistes contemporains ont échangé avec le public sur leur parcours. A l’espace scénique du Centre Arts et Cultures de Lobozounkpa, la vie et les techniques de travail de Jérémy, Edwige et Gratien ont été revisitées. Exposition collective, mais non thématique, le titre « Entités », souligne la singularité des artistes exposés. Chacun constituant une entité distincte et dans un même mouvement, une entité commune révélée par les œuvres collectives rythmiques. « Entités », est la réunion de trois générations d’artistes aux parcours différents et aux univers parfois lointains. A la lecture de cette exposition, pas de parcours ou de propos clairement définis mais des univers et des subjectivités qui, selon la sensibilité des visiteurs, orientent la perception de cette déambulation.

Edouard KATCHIKPE / ÉCRIT PAR EDUC'ACTION ON 27 AOÛT 2016.

PROCHAINE RESIDENCE DE CREATION : Edwige Aplogan attendue la semaine prochaine

17 Juillet 2016

Edwige APLOGAN fait partie de  cette génération d’artistes internationaux  dont le travail interroge  le contexte social, l’enfance, la politique et les valeurs endogènes  en même temps qu’elle construit par un vocabulaire  original et critique. Elle a étudié le droit public à l’université de Paris Val de Marne avant de s’affirmer dans le domaine des arts plastiques en 1990. Depuis 20 années, Edwige Aplogan prétend être Plasticienne.Elle  fait de la peinture, sculpture et des installations depuis plusieurs années. Même si ses œuvres ont considérablement évolué, ces quinze (15) dernières années, cela m’en demeure pas moins vrai  que, la plasticienne béninoise, se démarque aujourd’hui de ses pairs nationaux. Et ceci, à travers l’utilisation d’une nouvelle matière, qui vient révolutionner son art. Il s’agit du Plexiglas. Cette matière en plastique est soigneusement sculptée par l’artiste en vue de donner parfois naissance à des entités dont l’essence est identifiable dans la culture béninoise. Elle est attendue début semaine prochaine, pour la résidence de création au Centre Arts et Cultures de Godomey avec deux autres artistes contemporains. 

Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l'Agence Bénin Presse (ABP)

Centre ‘’arts et cultures’’ de Godomey : « Contours et détours sans discours » de trois jeunes plasticiens en exposition

26 Mai 2016

Au terme d’un mois de résidence de création, les plasticiens Zanfanhouèdé, Aston et Daphné Bitchatch exposent, depuis le 13 mai denier, au Centre ‘‘Arts et Cultures’’ de Lobozounkpa, de nouvelles créations de toiles et de sculptures. Baptisée « Contours et détours sans discours », cette exposition collective dure un mois.

Des toiles de peinture acrylique déclinées dans une technique de collage des grains associés à des filets et des tissus. Ce sont les œuvres exposées par le plasticien Franck Zannou alias Zanfanhouèdé dans cette exposition collectiveau Centre ‘‘Arts et Cultures’’ pour dénoncer les travers de l’habillement des jeunes dans la société béninoise. Agé de 25 ans, le jeune plasticien béninois Zanfanhouèdé affûte ses premières armes dans le domaine après sa rencontre avec Dominique Zinkpè, le directeur du centre. Artiste-peintre, mais aussi sculpteur, ses œuvres sont également composées de sculpture en bois de bustes d’hommes et de femmes. Serge Aurélien Mikpon alias Aston, le second plasticien béninois associé à ce projet, est un sculpteur, récupérateur et installeur qui a fait ses preuves sous plusieurs cieux. A cette exposition, le plasticien aborde sans détours les faits dangereux de la société tels que l’esclavage, les guerres, les armes de destruction massive. Se reconnaissant comme un rebelle positif, l’artiste martèle ses habitudes de dénonciation de la situation des enfants soldats, de la fabrication et de l’achat des armes. Les contours des œuvres de la troisième plasticienne, Daphné Bitchatch, de nationalité française, mais d’origine russe, alerte les visiteurs sur le ras-le-bol de son auteur sur l’actualité. Dans sa technique de détournement d’objets, Daphné Bitchatch partage « d’autres nouvelles » à la une de certains quotidiens du Bénin. Sa principale source d’inspiration étant souvent la nature. En effet, la plasticienne dans sa démarche artistique, s’inspire des faits de son environnement auxquelles elle essaie d’associer sa culture pour créer des œuvres qui tournent autour des chaînes de vie

Par Edouard KATCHIKPE Source :https://eduactions.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1570:centre-arts-et-cultures-de-lobozounkpa&catid=95&Itemid=1008 

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Exposition des oeuvres d'art : « Contours et détours sans discours » fait exploser le Centre ’’Arts et cultures’’

26 Mai 2016

Le vendredi 13 mai 2016 s’est tenu le vernissage de l’exposition intitulée, « Contours et détours sans discours ». L’événement se déroulait au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey, pour une présentation officielle relevant d’une triple et très productive résidence de création.

Des objets de ferronnerie béninoise utilisée dans le vaudou, puis des tableaux en papier journal, des vêtements de papier japonais enguirlandé, et des installations aériennes fabriquées à base de flamboyant, notamment, pour l’une, des sculptures à tête de clous et à bras et pieds en esprit, de même que des toiles aux couleurs contrastées et combinant filets, tissus et grains de faume, pour le deuxième. Enfin, des sculptures spectaculaires, inattendues et absurdes, conçues à l’aide de tous ordres d’objets de récupération, pour le troisième. Le contenu synoptique de l’exposition, « Contours et détours sans discours », menée par le trio Daphné Bitchatch, Zanfanhouédé et Aston. Le vernissage en a eu lieu le vendredi 13 mai dernier, au Complexe culturel ’’Arts et cultures’’ de Godomey. Le résultat d’une bonne trentaine de jours de résidence de création. Pour ses travaux, Daphné Bitchatch, franco-russe, laisse voir 4 types de production : plusieurs pièces à base d’un métal utilisé dans les couvents fétichistes, et de petits gongs, des robes fabriquées avec du papier japonais émaillé de peinture et d’acrylique, de quoi évoquer les filles pauvres placées dans des familles dites aisées et victimes de maltraitance. Ensuite, des tableaux en papier de journaux béninois ; ici, le papier en une de journal est auréolé de peinture, pour « se moquer des mauvaises nouvelles, pour créer de nouvelles informations », expliquera-t-elle. « Ces toiles me servent à témoigner des événements que j’ai connus dans les pays visités et à rendre hommage aux journalistes », dira-t-elle, en conclusion. Un certain tableau a un soubassement de papier mais montre des graines de palmier et du pigment comme matériaux de manifestation d’expression, alors qu’un autre, encore, est fait d’une plaque d’acier sur laquelle intervient de la peinture. Enfin, le concept de la main frappe chez Daphné Bitchatch ; celles qu’elle présente sont en résine et, prises dans des chaînes en flamboyant, des chaînes brisées, expression de la réalité de la liberté. Se rapportant à Zanfanhouédé, de son nom à l’état civil, Franck Zannou, sont à son actif près d’une dizaine de sculptures en un bois lissé, de plusieurs tailles différentes, puis des toiles peintes à l’acrylique, sur lesquelles sont réalisés des personnages, notamment, de morceaux de tissus, de filets, élégamment recomposés. De vrais élans de vie rendus vivaces, surtout avec ces sortes de statues qui s’aventurent vers une inspiration maîtresse, celle de Dominique Zinkpè, le modèle à atteindre, mais dont il faut vite se détourner pour éviter de se brûler les jeunes ailes, pour découvrir sa propre voie. Du coté d’Aston, récupérateur en chef, tout objet aura servi à monter des personnages débonnaires dans le danger des objets de guerre qu’ils manipulent, que ces objets soient du bois occulte fabricateur de sortilège, ou du fer pour les armes à feu de mains. Exprimant l’endurance et la ténacité de l’artiste, des milliers de mégots sont été mis en combinaison pour donner des objets de forte vie. Quand lui-même, en pleine exposition, revient vers les visiteurs, autrement accoutré, dans un tissu de bazin en mode ’’patchwork’’, c’est pour revendiquer un titre qu’on a semblé lui voler, celui du ’’roi’’, du roi de la récupération pour créer une nouvelle vie. En tant que tel, dans la phase d'échanges pré-vernissage avec les futurs visiteurs, il dévoila la quintessence du thème commun de l’exposition : les ’’contours’’ révèlent le processus intime et intellectuel de création, les ’’détours’’, la phase de transformation des objets sélectionnés pour appartenir aux œuvres, et, enfin, les ’’discours’’ dont eux artistes doivent se passer, afin de laisser le public contempler leur travail et en émettre leurs analyses. Jusqu’au 13 juillet 2016, ces trois esprits d’artistes que sont Daphné Bitchatch, Zanfanhouédé, Aston, ont de quoi impressionner le public qui devra se donner le plaisir d’aller lire des travaux aussi géniaux.

Par Marcel Kpogodo

Après deux semaines d’atelier-résidence de création : Aston, Daphné et Zanfanhouédé parlent de leurs œuvres

17 Mai 2016

En résidence depuis une quinzaine de jours au Centre Arts et Cultures, les artistes contemporains Daphné Bitchatch, Serge Aurélien Mikpon (Aston) et Franck Zannou (Zanfanhouédé), ont livré à la presse vendredi dernier, la substance de leurs créations.

Fidèle à sa tradition d’accueillir des artistes contemporains en atelier-résidence de création, le Centre Arts et Cultures abrite depuis deux semaines environ, trois artistes contemporains. Il s’agit notamment de la peintre française Daphné Bitchatch, des sculpteurs béninois Serge Aurélien Mikpon (Aston) et Franck Zannou (Zanfanhouédé). Vendredi 29 avril dernier, à la faveur d’une conférence de presse, les trois artistes contemporains assistés de Dominique Zinkpè, promoteur du Centre, ont dévoilé les dimensions de leur art respectif. A en croire Dominique Zinkpè, cet atelier résidence entend permettre aux artistes d’expérimenter de nouveaux travaux, de créer des œuvres innovantes et pertinentes en vue de leur exposition. En effet, pour cet atelier-résidence de création, le sculpteur Aston s’est penché sur les maux et les fléaux dévastateurs de la société. « Je travaille pour dénoncer ce qui ne va pas dans la société, je représente les maux qui minent la société et les fléaux qui entravent le développement de la démocratie », a-t-il dit. Pour lui, chaque œuvre sculptée véhicule un message subliminal. Avec des matériaux de récupération, Aston s’emploie à créer des œuvres qui font parler de lui. Pour Daphné, l’objectif de son travail est de développer une recherche fondamentalement axée sur le métal et les objets d’usage au Bénin en provoquant une sorte de détournement pour faire entendre le sens poétique de ces œuvres. A cet effet, elle déclare : « Mon travail s’inspire de tout ce qui m’entoure, du mythe et de la mythologie béninois et la finalité, c’est de créer une passerelle entre ma culture et celle du pays dans lequel je travaille ». Quant à Franck Zannou, l’ancien élève de Dominique Zinkpè, il allie la peinture à la sculpture de bois pour exprimer les revers de la société. Les trois artistes ont encore quelques jours de résidence à faire avant de restituer les résultats de leur création. En prélude au vernissage qui aura lieu dans quelques jours, les trois artistes ont, au cours de la journée portes ouvertes, laissé le public apprécier leurs créations.

Par Cyrille LIGAN (Coll.) Paru dans le Journal Fraternité du 03 Mai 2016

En résidence de création au ‘’Centre Arts et Cultures" de Godomey, trois artistes présentent le fruit leurs imaginations le 13 Mai prochain

09 MAI 2016

Aston, Franck Zannou et Daphné Bitchatch en résidence de création depuis quelques semaines présenteront au public le 13 Mai prochain le fruit de leurs imaginations, a annoncé M. Dominique Zinkpè, directeur du ‘’Centre arts et cultures’’ de Godomey au cours d’une conférence de presse, le vendredi 29 Avril dernier, en présence des trois artistes.

Inauguré, le 06 février 2015, Le Centre Arts et Cultures de Godomey, un espace de 4.000 m2 avec ses installations, s’impose dans l’univers culturel béninois. Plusieurs artistes de renommée internationale y ont été en résidence et ont présenté leurs réalisations à travers, des expositions. Invité à prendre la parole, le Directeur du Centre Arts et Cultures de Godomey, a extériorisé le but de la conférence de presse. Pour lui, les journalistes culturels présents vont diffuser l’information afin de donner envie au public à faire massivement le déplacement le 14 Mai prochain dans le cadre du vernissage de l’exposition des œuvres réalisées par le trio. Selon lui, il s’agit d’un choix que le Centre a fait. "Nous avons souhaité que les artistes commencent d’abord leurs travaux avant qu’ils ne rencontrent la presse", a-t-il indiqué. Tour à tour, le trio qu’est Aston, Franck Zannou alias Zanfanhouédé et Daphné Bitchatch ont pris la parole pour expliquer aux hommes des médias le niveau de leurs réalisations.

                                             Daphné Bitchatch

Autodidacte, elle est née en 1958 à Lille en France. Elle vit et travaille à Paris depuis une vingtaine d’années. Elle a réalisé des résidences d’artistes et des expositions en Russie, au Mali, au Japon, en Allemagne, en Lituanie, en Azerbaidjan, en Hollande etc. En 1999, elle fait ses premiers pas au Bénin pour une exposition  à la Place des Martyrs où elle a rencontré et travaillé avec Georges Adeagbo et Dominique Zinkpè. Cette amitié perdure jusqu’à nos jours. Dominique Zinkpè invite l’artiste à participer à deux éditions de la biennale de Boulev’Art sur la place de l’Etoile Rouge. Georges Adeagbo et Stephane Kohler lui proposé d’intervenir à la Biennale Regard Bénin à Porto Novo où elle rencontre l’artiste plasticienne Christelle Yaovi qui l’invitera elle-même à participer à une exposition à la Maison Rouge.  A Moscou, il lui est venue l’idée de peindre sur su papier journal, ne comprenant pas l’écriture russe, elle s’est inventée d’autres nouvelles. Elle a continué cette démarche au Japon et encore aujourd’hui avec la presse béninoise. Sa penture se rapproche de l’expressionnisme abstrait et ses installations In situ répondent à ce qu’elle semble percevoir du lieu du pays où elle travaille. Pendant sa résidence au Centre Arts et Cultures, Daphné Bitchaton développe une recherche essentiellement basée sur la ferrerie  et sur les objets d’usage de notre pays en provoquant une sorte de détournement pour faire entendre le sens poétique de ses objets. "Je n’ai rien ramené de Paris.

                                       Aston

Il est un peintre béninois. Il vit et travail au Bénin. Il a participé à de nombreuses expositions à travers le monde. Il s’est spécialisé dans la récupération des objets de tous genres auxquels il donne vie. Selon lui, ces objets laissés polluent l’environnement. Pour ce faire, il urge que les autorités en charge de la Culture et de l’environnement fassent des actions de sensibilisation à l’endroit des populations. Mettre à contribution les peintres dans le cadre de ces campagnes de sensibilisation, pour un environnement sain. L’autre  domaine dans lequel Aston travaille est la lutte contre le phénomène de l’enfant soldat. Il y a plusieurs d’autres thèmes sur lequel travail ce peintre d’origine béninoise de renommée internationale. La quarantaine, il est marié père de famille.

                                    Franck Zannou

Il est un jeune béninois. Il travaille et vit à Cotonou. Il est disciple de Dominique Zinkpé comme il se plait à le dire. Il est arrivé dans le domaine de l’art plastique il a pas longtemps. Il estime qu’il nourrit une grande ambition à mettre le pas dans les pas de ses ainés. Il a à son actif plusieurs réalisations dans le cadre du vernissage du 14 Mai prochain. Il a réalisé plusieurs bustes sculptés en bois qui véhiculent la mode vestimentaire chez les jeunes gens en particulier les jeunes filles dans nos centres urbains. 

Par Ernest Kinhou I Journal Le CHALLENGE

Trois nouveaux artistes en résidence de création : Dans le cadre des activités du Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey

09 MAI 2016

Une conférence de presse s’est tenue au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey. C’était le vendredi 29 avril 2016. Il s’agissait pour Dominique Zinkpè, Directeur de ce complexe culturel, de présenter aux journalistes 3 artistes qui y effectuent une résidence de création depuis une dizaine de jours et dont le vernissage de l’exposition des œuvres est prévu pour la mi-mai

Franck Zannou, Serge Aurélien Mikpon, artistes plasticiens béninois, et Daphné Bitchatch, française, sont ceux qui seront en exposition dans une quinzaine de jours au Centre ’’Arts et cultures’’ de Godomey. La quintessence des échanges que le 1erresponsable de l’espace culturel, Dominique Zinkpè, a initiés entre les journalistes culturels et ces créateurs, le vendredi 29 avril dernier. D’abord, Franck Zannou, alias Zanfanhouèdé, 25 ans, précisément sculpteur et peintre, développait, selon les propos de Dominique Zinkpè, un travail qu’il a remarqué par l’énergie qui s’en dégage, ce qui l’a conduit à le convier à cette résidence. L’élu, très reconnaissant de cette confiance, a avoué : « Grâce à lui, j’ai su que j’avais des choses en moi ». Puis, ce fut le moment de décliner sa démarche : « Je sculpte du bois, je travaille avec des clous, pendant que, dans mes peintures, je procède par collage et j’utilise des grains de faume, des filets, des tissus ». Si, en matière de thèmes, il s’inspire des faits de la vie au quotidien, il utilise des adages, des réalités du milieu béninois, notamment, l’habillement d’aujourd’hui, dont il dénonce les travers.

Ensuite, Serge Aurélien Mikpon, très connu par Aston, son nom d’artiste, 52 ans, est un monument du domaine des arts plastiques, sculpteur, récupérateur et installateur de talent, autant de canaux d’expression qui se fondent sur une stratégie de représentation métonymique des faits dangereux de la vie, tels que l’esclavage, les guerres, les armes de destruction massive. « Je suis un rebelle positif, je dis ce qui ne va pas ; je suis un artiste engagé, je dis aussi ce qui va bien », avoue-t-il, martelant ses habitudes de dénonciation de la situation des enfants-soldats, de la fabrication et de l’achat des armes et des bombes

Avec, enfin, Daphné Bitchatch, française d’origine russe, 58 ans, c’est un autre esprit artistique qui annonce sa spécificité, pratiquant le ‘’détournement d’objets’’ : « Je suis inspirée de ce que je vois », précise-t-elle, agissant ainsi à partir du prisme de sa culture et affirmant s’adapter à ce qu’elle découvre sur son terrain d’exercice qui, dans le cas d’espèce, est le Bénin, un pays qui lui est bien connu, vu qu’elle le pratique depuis 18 ans. Concernant ses sujets, elle n’en développe pas de particulier montrant qu’à ce niveau, « tout tourne autour des chaînes de vie ».

En réalité, ces artistes, travaillant au Centre ’’Arts et cultures’’, depuis un peu plus d’une dizaine de jours, ont, selon leurs affirmations,  évolué différemment, ce qui n’exclut pas des concertations. Ils manifestent, par ailleurs, une bonne entente qui promet des mises en commun d’expériences. Vivement le 14 mai, jour du vernissage de leur exposition collective, pour découvrir le fruit de leur inspiration.

Par Marcel Kpogodo: Source Le Journal ''LE MUTATEUR'' du 03 MAI 2016

Journée Portes-Ouvertes au Centre Arts et Cultures de Godomey: Charly dans la fusion des visages, Niko crée un échange entre l'oeuvre et le visiteur et Théodore propose un retour aux valeurs ancestrales.

1er Avril 2016

Le directeur du complexe culturel ‘’Le Centre’’, M. Dominique Zinkpè, de concert avec son staff, a organisé au profit du public béninois, une journée portes-ouvertes, afin de permettre à ceux-ci  de constater de visu, comment  les trois artistes plasticiens en résidence de création depuis deux semaines  travaillent dans leurs ateliers respectifs, mais aussi de découvrir également ce qui a été réalisé par chaque plasticien dans son atelier. C’était le 01er mai dernier en présence de plusieurs visiteurs très satisfaits  que le circuit de tous les ateliers a été effectif sous la supervision générale de M. Dominique Zinkpè.

Ils sont très nombreux à visiter le complexe culturel ‘’Le Centre’’, dans le cadre de cette  journée  portes-ouvertes. Ecoliers, élèves, étudiants et  artistes de toutes catégories confondues sont venus massivement rehausser l’éclat de cette aventure de par leur présence effective , où les plasticiens en résidence de création, Charly d’Almeida - Niko et Théodore Dakpogan sont prisés dans la densité de leurs créations respectives. Hormis cette catégorie de visiteurs, le complexe culturel ‘’Le centre’’ a reçu également les visiteurs curieux, dont la majorité proviennent des quartiers environnants de Lobozounkpa.  En effet, cette journée portes-ouvertes a connu tout un circuit bien retracé.  Sous la supervision  générale M. Dominique Zinkpè, des instructions ont été données à M. Salinas Hinkati, bibliothécaire chargé de l’animation dudit complexe pour orienter et coordonner des visiteurs. Puisqu’il s’agit d’une journée portes-ouvertes à l’honneur du trio : Charly-Niko- Théo, les visiteurs sont directement conviés à aller au niveau de chaque atelier de création afin de constater de visu  chaque plasticien à l’œuvre. Ensuite, certains visiteurs étonnants ont cherché à aller loin dans leur quête  de découverte à travers des questions de curiosité aux plasticiens. D’autres sidérés face aux œuvres des plasticiens se disent très satisfaits de tout ce qui se passe au niveau du complexe culturel ’’Le Centre’’. Après cette étape de découverte, les visiteurs sont orientés vers la bibliothèque en passant surtout par la salle d’exposition. Dans cette coordination, où tout est planifié, le complexe culturel ’’Le Centre’’ a eu le privilège de recevoir également une quinzaine de stagiaires suivant les travaux d’un atelier de formation sur la peinture, sous la houlette de l’association ‘’Ma culture’’ de M. Laudamus Sègbo.   Cette délégation, conduite par ce dernier, a connu le même parcours de visite retracé par le directeur du complexe culturel ‘’Le Centre’’. Riche, belle et très  enrichissante, cette journée portes-ouvertes a pris fin autour d’un cocktail avant de permettre au complexe de lancer sa toute première projection cinématographique avec  le film chihuahua de Beverly Hills.


Au cœur de chaque atelier : « Charly dans la fusion des visages, Niko crée un échange entre l’œuvre et le visiteur et Théodore propose  un retour aux valeurs ancestrales »


Il sonnait 16 heures 21 minutes ce vendredi 01er mai 2015 au complexe culturel  ‘’Le Centre’. Les trois plasticiens en résidence de création  contemporaine, depuis deux semaines, travaillent sans relâche. Dans le lot, quelqu’un peut faire un petit tour dans l’atelier de son homologue, pour juste prêter un outil de travail. Ils se taquinent,  s’échangent sur des points précis  et  se partagent également quelques coups de verre de la bière ‘’Béninoise’’. Plus qu’une  bonne ambiance de travail, la résidence de création du trio présage déjà une réussite totale pour le directeur dudit Dominique Zinkpè et  Timothée Grimblat, directeur artistique du complexe culturel ‘’Le Centre’’.  Même si ces plasticiens, de grosses pointures sur la scène internationale, sont unanimes sur le fait qu’ils ne peuvent pas orienter toutes leurs œuvres sur le thème « Capitalisme » au cours de cette résidence, ils ont quand même accepté consacrer une ou deux œuvres relatives à cette thématique. Et c’est pour cette raison que le sculpteur franco-béninois, Niko a eu l’ingénieuse idée d’aborder autrement le thème. Passionné  des bois perdus et bois foutus, Niko a pu ériger au complexe un tronc, qui ne laisse personne indifférent. Pour lui,  ce « tronc racine »  symbolise la base du pays (Bénin) et l’échelle posée sur cette racine représente l’espoir de la vie,  cette envie de monter au ciel, comme l’envie d’être riche.  « Comme le capitaliste, tout le monde a envie de trouver cette ascension sociale et économique », a –t-il expliqué. Par ailleurs, des traces de miroir ont une présence constante sur les toiles de Niko  depuis quelques mois. Il précise « Je mets des miroirs à la place des yeux sur les toiles. C’est un travail parallèle que je fais sur le miroir. C’est en fait pour créer un échange entre l’œuvre et la personne qui regarde l’œuvre ». Alors qu’il est très attendu pour offrir au public, des toiles  esthétiques, dont les couleurs vives ont leur sens, M. Charly d’Almeida  a fait un détour vers la sculpture au cours de cette résidence de création contemporaine. Selon ses propos, ce revirement n’est rien d’autre que  la suite d’un projet entamé depuis 2012. Unissant des armatures, l’artiste emporte dans un univers de visages angoissés, visages en joie, visages en détresse. « Ma spécialité ici, c’est des masques fusionnés. On peut voir deux ou trois visages avec des signes anatomiques différents.  Mais quand ces visages sont fusionnés, ils deviennent un », a fait –t-il savoir. Parlant des œuvres liées à la thématique, Charly donne rendez-vous à tout le monde le 22 mai prochain.  S’inspirant des nouvelles technologies de l’information et de communication, M. Théodore Dakpogan aborde autrement la thématique ‘’Le capitalisme’’. A l’en croire, tout le monde est  préoccupé par ce virus de la téléphonie mobile. Partout on rencontre des gens, qui sont très occupés soit par les portables, les tablettes, bref,  les nouvelles technologies sans se soucier même de la sécurité de leur santé. « C’est pourquoi, j’ai réalisé cette œuvre, qui a des téléphones sur la tête, parce qu’on pense plus au téléphone. Pour remédier à cette situation, les gens doivent se rappeler qu’ils viennent de quelque part. Ils doivent constamment faire un retour en arrière dans leurs origines ancestrales  d’où l’installation de ‘’Assin’’ », a –t-il justifié.

Par Rodéric DEDEGNONHOU ! Journaliste Culturel à l'AGENCE BENIN PRESSE 

Source :  www. dedegnonhou.blogspot.com/2015/05/journee-portes-ouvertes-au-complexe.html du 13 Mai 2015

Résidence de création au Centre Arts et Cultures de Godomey: Pencréac'h- Clarke et Yaovi, un trio à la croisée des chemins

1er Avril 2016

Si  le peintre- sculpteur  français, Stéphane Pencréac’h, et  Bruce Clarke, plasticien- photographe d’origine  Sud-Africaine, incarnent  respectivement la nef d’une église et le chœur,  la plasticienne  Franco-béninoise, Christelle Yaovi est inéluctablement le transept, dans cette résidence de création au Complexe culturel ‘’Le Centre-Bénin’’  de Lobozounkpa. Cette image hallucinatoire, imprimée par ce trio, est à la jonction de leur parcours, au regard  des différentes créations, qu’ils ont entrepris  depuis trois  (03) semaines environ. Puisque le choix  d’impacter simultanément  ce centre, des fresques liées à la personne humaine, a été considérablement  décryptée lors d’une conférence de presse. C’était en début de la semaine écoulée sous la houlette de M. Dominique Zinkpè, directeur de complexe culturel.

Chaque élément du trio est indispensable dans cette aventure. Le français, Stéphane Pencréac’h, le Sud-Africain, Bruce Clarke, et la franco-béninoise, Christelle Yaovi composent l’architecture d’une église par la mensuration  de leurs créations respectives. La technique de peinture murale développée par chaque artiste intervenant dans cette résidence de création, montre combien de fois le trio est en parfaite symbiose avec leur environnement immédiat.  A l’entrée du parking principal du ‘’Centre-Bénin’’, Stéphane Pencréac’h a investi le mur de la clôture (Côté Droit) d’une grande fresque symbolique sur l’esclavage.      Loin de donner aucune leçon de morale et aucun mauvais esprit,  à travers cette peinture d’histoire, Stéphane Pencréac’h  travaille sur ce sujet de manière assez monumentale par sa taille, et assez intimiste. Il confie : « L’objet de cette fresque est de s’emparer visuellement de l’espace, et ensuite  de s’emparer de l’esprit. C’est-à-dire, de voir un peu, comment c’est construit, quelle est la lecture possible de cette mémoire-là de l’esclavage. C’est une grande fresque, qui joue avec les jeux de perspectives, issues de la renaissance. Pour être  un peu dans une métaphore un peu très simple, c’était aussi l’idée de mettre en perspective cette histoire-là, avec le fait que ça soit moi , un occidental  blanc, français , qui vient et qui essaye de s’emparer de ce sujet, sachant que l’esclavage, c’est 40 millions de personnes déportées.  C’est un sujet, qu’on commence à enseigner véritablement  dans les écoles occidentales depuis une dizaine d’années. C’est quelque chose qui est très fort, et  pour lequel, par exemple, en France, il y a énormément de débats ».  Unissant des matériaux tels que : Peinture à l’eau et pinceaux, Stéphane Pencréac’h emporte peu à peu tout visiteur dans un univers impressionnant où ce commerce triangulaire est revisité.  Quant à la Franco-béninoise, Christelle Yaovi marque aussi sa présence active dans cette aventure, surtout qu’elle a exprimé sa fierté,  d’être la première femme  participante à une résidence de création dans ce complexe culturel. Installée à l’opposé de Stéphane Pencréac’h, plus précisément le mur de la bibliothèque (Côté gauche du Parking), elle  développe également  la technique de peinture murale.

Christelle Yaovi s’expose, se donne à lire, elle souligne tour à tour l’évidence et le semblant. Convaincue d’être une résilience à travers son histoire négrière, elle ne lui reste que l’espoir, l’art de donner de la lumière à l’environnement  dans lequel, elle évolue.  L’œuvre ‘’Body Trip’’ ou encore ‘’Le voyage revenant du corps’’ est en réalité la technique de peinture murale qu’elle pense faire découvrir aux visiteurs dudit complexe. Cette œuvre se conjugue  avec une écriture singulière, deux personnages féminins et des textes personnels. Un peu plus loin, en se dirigeant vers l’espace scénique, on découvre une autre fresque, qui ne laisse personne indifférente . Et ceci, par  son  personnage assez gigantesque peaufiné avec du faux-collage et peinture à l’eau.

Réalisée  sur le mur du premier atelier de création, elle est le fruit de Bruce Clarke. Intitulée ‘’ Réalités lisses ? ‘’, il s’agit d’une image un peu plus optimiste, un personnage qui s’envole, toujours avec un petit côté un peu ambigu, selon les propos de Bruce Clarke. Il faut dire que, ‘’ Réalités  lisses ?’’  est  juste  la partie visible de l'iceberg du gros projet « Les fantômes de la mer » entamé par Bruce Clarke. A travers ‘’ Réalités  lisses ?’’, l’artiste évoque les faits empiriques du monde contemporain avec un petit détour sur les histoires  qu’on raconte. A en croire, Bruce Clarke,  C’est en fait, une manière de considérer que tout  est lisse sans problèmes même si on vit dans un  monde  très complexe.

                        Une exposition à priori-réussie ! 

Au regard de la densité des œuvres en création au Complexe culturel ‘’Le Centre-Bénin’’  de Lobozounkpa, le risque peut-être désormais pris, sans ambages, pour confirmer une exposition à priori- réussie. Le trio en résidence de création, au-delà des fresques, s’attèlent au niveau de leurs ateliers respectifs pour laisser pantois tous les invités face à leurs œuvres lors de la  soirée du vernissage de l’exposition le 30 octobre prochain.  Pour un avant-goût, Bruce Clarke aborde un travail assez original sur des tableaux châssis. Il s’agit pour lui, de planter le décor du gros projet, « Les fantômes de la mer ». Ces tableaux  évoquent les disparus de la mer, ceux qui essayent de traverser la mer, pour un meilleur avenir en Europe. Pour ce militant engagé, il  questionne sur la gravité de cette crise et pense qu’il faut désormais démystifier  et démonter cette barrière un peu  abominable.  Christelle Yaovi s’inscrit dans une continuation du travail qu’elle a commencé. « Je suis à une étape d’acceptation totale de mon héritage, que j’ai  voulu mettre en tableau à travers cette rencontre », a-t-elle placé. Le français, Stéphane Pencréac’h fait  un travail de peinture en suivant une idée banale, qu’il avait très longtemps.  Il a acheté des pagnes ou tissus imprimés qu’il a toujours trouvé très bel évidemment, et de s’en servir comme une toile pour peintre, en utilisant les motifs qu’il avait choisi mais qui sont tous différents.  S’inscrivant  toujours dans  sa quête de s’intéresser à l’humanité, il utilise ce médium pour la première fois.

Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP) -

Source https://dedegnonhou.blogspot.com/2015/10/residence-de-creation-au-complexe.html du 27 Octobre 2015

Centre Arts et Cultures de Lobozounkpa : Trois plasticiens de la nouvelle en résidence de création

1er Avril 2016

’’Le Centre’’, Complexe culturel situé à Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, connaîtra son inauguration officielle en février prochain. En prélude à cet événement, trois jeunes plasticiens béninois tiendront une grande exposition, ce qui justifie une résidence de création dans laquelle ils sont engagés depuis plusieurs jours.

Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè. Les trois jeunes plasticiens béninois qui sont en résidence de création, depuis le début du mois de janvier 2015, au ’’Centre’’ de Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, de la Commune d’Abomey-Calavi. Les résultats de leur inspiration seront livrés à la contemplation, à la délectation du public qui sera invité à faire le déplacement pour visiter l’exposition que donneront ces artistes, à l’inauguration du ’’Centre’’, le 6 février prochain. Ce public découvrira alors le talent artistique de ces créateurs, ceci qui ne se révèle progressivement que par les productions qu’ils mettent patiemment au jour, au fil de leur travail dans l’atelier réservé à chacun d’eux, dans le compartiment des résidences du ’’Centre’’.

C’est ainsi qu’une visite de routine chez Sébastien Boko permet de voir le jeune homme, le regard imprégné d’une inspiration appartenant à un univers intelligible dont lui seul a le secret du fonctionnement. Une hachette dans la main droite, assis, il racle ardemment une pièce de bois qui prend progressivement une forme humaine. Ne pas se rendre à l’exposition qui présentera les travaux de ce génie de la sculpture sur bois, la poitrine morale bardée de plusieurs prix, c’est rater l’opportunité de découvrir les résultats d’un esprit inventif dont la démarche artistique connaît une évolution, chaque année qu’il est donné à Sébastien Boko de vivre. En l’occurrence, lui qui, selon une inspiration prédéterminée ou libre, taille son bois, le module, désormais, lissé, ce bois ira au-delà de sa couleur naturelle, il sera teinté de noir, par la technique du brûlage, sans compter que les personnages érigés ont, à présent, plus des formes féminines, arrondies, le monde, selon l’artiste, manifestant un fonctionnement trop catastrophique, à son goût, à cause de la dureté, de la masculinité.

Par ailleurs, en dehors de ses instruments habituels de travail, tels que la hache, les ciseaux, la tronçonneuse, la perceuse, la meuleuse, il s’ajoute le camping gaz … Inévitablement, les effets esthétiques de cette nouvelle donne matérielle s’imposent par les sculptures que Sébastien Boko fait déjà valoir, à mi-parcours de la résidence de création.          

Se rapportant à Rémy Samuz, sa sphère de travail est jonchée du matériel d’exercice du soudeur, de barres de fer et de rouleaux de fil de fer. A l’entrée de celle-ci, un personnage, d’une bonne taille, tout en fer, en train d’être monté. Une première dans sa carrière ! Rémy Samuz, avec ses doigts de près de 24 ans d’expérience dans la manipulation artistique du fil de fer, enroulés d’une bande adhésive de protection, s’active autour lui ; il semble qu’il sera la pièce maîtresse de l’exposition qu’il présentera, dès le 6 février prochain.

Sinon, on lui connaît déjà bien ces personnages tout de fil de fer faits, selon la technique de tissage de l’oiseau qui, à l’aide de son bec, fabrique son nid. Pour l’artiste, distrait, un instant de son travail, pour nous parler, si l’oiseau réussit ce niveau de performance artistique avec son bec, ce ne serait pas l’homme qui ne le pourrait, d’où le défi qu’il s’est lancé, depuis son enfance, d’aller au-delà du procédé technique de la gent ailée et de tisser de ses mains, avec du fil de fer. Ainsi est née sa passion, sa vocation pour la sculpture à l’aide de ce matériau. 

Enfin, Nathanaël Vodouhê, très placide et, peu loquace, laisse ses tableaux de grande dimension parler pour lui. Ce jeune talent, qui se construit progressivement ses repères, se meut entre le mi-figuratif et le mi-abstrait, et baigne volontiers dans les couleurs frappantes telles que le rouge, le noir, le jaune et le blanc, faisant du visage humain le socle de l’expression d’un message d’abord d’amour : « J’ai beaucoup d’amour à donner et j’en reçois beaucoup », déclare-t-il. Déjà à une quinzaine de toiles, depuis qu’il se trouve en résidence, il montre une inspiration des plus imprévues : « Je peins selon celui que je rencontre sur la toile, selon celui qui décide de s’y imposer », dit-il encore, avent de renforcer : « Je suis libre en créativité, je ne me suis pas fixé des objectifs ».

Donc, armé de l’acrylique, des pigments sur toile ou du pastel à huile, il vogue à la rencontre de la lumière qui jaillit instantanément en lui et qu’il métamorphose en messages, sur ses tableaux ; ce passionné de l’intelligible entend dicter cette loi de l’inconnu et, le 6 février, le public devra se déplacer massivement vers ’’Le Centre’’ pour lire le contenu de ses découvertes, lui qui ne parle que de lui, de nous.

Posté le 03 Février 2015 Par Marcel Kpogodo I Source Portail Culturel du Bénin

Trois plasticiens au Centre arts et culture de Lobozounkpa : Le trio de plasticiensL’art de conter l’histoire sur des fresques puissantes

29 Décembre 2015

En résidence depuis trois semaines au Centre arts et culture de Lobozounkpa, trois artistes de nationalités diverses présentent dans quelques jours, des créations d’arts encore inconnues du grand public. A travers une exposition de fresques dont le vernissage est prévu pour le 30 octobre prochain, des œuvres d’arts de l’histoire seront à l’honneur.

Débarqué chacun de son studio de travail habituel, trois plasticiens des arts de l’histoire venus d’horizons divers exposent des œuvres de création en peinture murale et des toiles, le 30 octobre prochain dans les locaux du Centre arts et culture de Lobozounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi. Après trois semaines de résidence, Stéphane Pencréac’h de la France, Bruce Clarke de l’Afrique du Sud et la franco-béninoise Christelle Yaovi, se préparent à conter une histoire commune matérialisée sur des fresques. Sur un mur du parking du Centre arts et culture, la fresque en cours de finition du plasticien français Stéphane Pencréac’h ne va laisser aucun visiteur de l’exposition indifférent. L’artiste déroule dans une œuvre de peinture murale de style d’histoire poétique, l’historique de l’esclavage dressée sur une grande surface de 20 mètres de long sur 10 mètres de hauteur. Enveloppé dans cette méthode de travail, le plasticien s’embarque dans un processus historique monumental sans aucun substitut de moral ni d’esprit. Dans son atelier de résidence, cette histoire se prolonge sur des tableaux réalisés à partir des tissus de pagnes qui abordent la révolution dans les pays arabes. Face à cette œuvre majestueuse, une seconde imagination créative de peinture murale, un peu plus sobre se laisse désirer. C’est bien évidemment la fresque montrant deux femmes recouvertes de tatouages, de lettres alphabétiques et de signes particuliers que son auteur, Christelle Yaovi a baptisé Body Trip, traduction de « voyage du corps » en langue française. Seule femme du trio que le centre abrite pour la première fois en résidence depuis sa création, Christelle Yaovi n’est pas venue là pour une compétition. Son souhait, c’est de marier ses pâtes de couleurs en blanc et noir sur un mur pour raconter son histoire et apporter un brin de lumière et d’espoir dans un espace de moments sombres. L’histoire étant une réalité complexe et difficile à comprendre, Bruce Clarke l’a démystifiée dans sa création de peinture murale consacrée aux réalités lisses, un monde dans lequel tout est « lisse » comme si rien n’était compliqué. Passionné du travail de démystification de l’histoire, le plasticien Clarke a essayé de vanter le monde, mais a tenté de pousser également sa réflexion en profondeur sur l’histoire des événements malheureux qui ont marqué la planète bleue. Ses tableaux « Les fantômes de mer », qui ont reçu déjà les derniers coups de pinceaux, constituent une évocation des personnes disparues dans la méditerranée. Formant entre les murs du Centre arts et culture, un triangle qui conforte l’harmonie et la volonté de travailler ensemble dans un espace commun, le trio de plasticiens attend de pieds fermes, les obsédés de la peinture murale au vernissage du vendredi prochain, pour une balade dans le monde des histoires contées par la puissance des fresques.

Par Edouard KATCHIKPE I Journal- Educ'Action du mercredi 4 novembre 2015

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